Construisez facilement vos enceintes acoustiques de très haute qualité !

Enceintes François H.

Musiques fragiles

  • Liens sponsorisés



03-04-2020 à 06:40:41
On s'éveille avec le soleil et la douceur et la tranquille atmosphère d'une vie paisible, avec Cari Cari et sur "Summer sun", prolongée un peu plus loin sur "Nothing's older than yesterday" par exemple.
Un duo qui sort ici son premier album, "Anaana", avec elle (Stephanie Widmer) et lui (Alexander Köck), en symbiose et en élégance, sur des mélodies bien troussées, à l'ancienne, comme une toile de fond cinématographique, sur "Mechikko" ou "After the gold rush" parmi d'autres.
Pas pour rien que les Cari Cari auraient aimé sonoriser un film de Tarantino avec leur musique: ambiance panoramique sur "Anaana", surf-music avec "Mapache".
Une musique qui aime à s'épanouir dans les grands espaces ("Mazuka"), mais qui aide aussi à retrouver la quiétude de l'intimité au final ("Do not get gentle into that good night").
Une tranquillité d'esprit qui fera du bien en des temps d'inquiétude et de stress. Un groupe qui vient d'un pays a priori pas très incubateur de ce genre de musique: l'Autriche. Mais ça vous l'oublierez bien vite à l'écoute de cet album apaisant.


"Summer sun": youtube= Q0d7ATDFZx0
Extraits: https://www.amazon.fr/Anaana-Cari/dp/B07WQYYY71/ref=sr_1_8?pf_rd_i=541640&pf_rd_m=A1X6FK5RDHNB96&pf_rd_p=8bc25e92-eccb-45b9-9780-69d6ef1e2d6a&pf_rd_r=RF0MYZGGQAGEABFTQAY1&pf_rd_s=merchandised-search-leftnav&pf_rd_t=101&qid=1585891072&refinements=p_69%3A4x-2y&rnid=301164&s=music&
15-05-2020 à 11:38:24
Pris par la patrouille Mac... Il pratiquait l'inconscience pour lui-même, par le biais de substances diverses ingérées par son corps encore jeune. Il scandait le rap sur des paroles superficielles et convenues. Et puis voilà que, comme sur la double-photo de la pochette tout s'est scindé, est devenu plus flou, sans doute plus humain, trop humain même.
Mac a baissé la garde, s'est laissé aller à l'introspection pour tenter de se défaire de ses doutes, avant d'absorber une dose importante de poisons ordinaires, mais cette fois-ci fatale. Fin de l'histoire d'un artiste qui a bénéficié d'une trajectoire musicale assez ordinaire.

Seulement voilà, Mac (pas Marcus) Miller avait entamé un travail sur lui-même et ses fractures intérieures, et il avait surtout enregistré en partie un album désormais posthume: "Circles".
Oubliez l'arrogant rappeur, même si des références à un rap fluide subsistent, avec la tonalité très particulière de cette voix (entre séduction de crooner et désespoir): le bien-nommé "Complicated", "Blue word", "Woods", "Hands".
Les autres titres sont superbement intimistes et sobres (le "Circles" introductif, "Good news"), et surtout raccrochés à la cousine Soul ("I can see", "Everybody", "That's on me", "Surf").
Ce "Circles" laisse une impression contradictoire d'apaisement et de douleur; Marcus s'est parfaitement cerné en musique... C'est donc encore une fois un échec humain qui donne une réussite artistique, d'autant plus plus poignante qu'elle ne pourra plus se reproduire.
Le beau "Once a day" final résume à lui seul la tonalité de l'âme de l'artiste, comme un regret par anticipation.

"Circles": youtube= V4BFGSZ_1ls
Extraits: https://www.amazon.com/Circles-MAC-MILLER/dp/B083L6BTMC/ref=sr_1_1?dchild=1&keywords=mac+miller+circles&qid=1588692555&sr=8-1&x=0&y=0
14-07-2020 à 23:43:43
‌Une guitare, une batterie, une basse, une voix et des mélodies: la vieille recette donne toujours de bons plats quand on on touille avec talent. les Américains de Jayhawks portent le regard vers la tradition pop anglaise dans leur dernier "Xoxo".

La pochette est à elle seule une carte d'entrée sur le contenu de l'album, un hommage aux morceaux dessinés comme dans le bon vieux temps.
La voix claire de Gary Louis raconte tranquillement des histoires liées au passé ("This forgotten town", "Down to the farm").
Des morceaux qui savent être nerveux sans être énervés ("Dogtown days"), qui rappelleront aux anciens certains titres de Procol Harum ("Living in a bubble" notamment, avec ce piano syncopé), mélodiques et sensibles ("Homecoming", "Illuminate", "Looking in your number"), à l'école anglaise donc.

Bref typiquement le genre de musique sans âge, donc apte à toucher notre subconscient par la voie du plaisir. Un plaisir que l'on aura très probablement pas à partager avec les masses, ce qui est aussi une forme de satisfaction.

"This forgotten town" en live: youtube= Wn2vMEwr3ho
Idem pour "Living in a bubble": youtube= KZoO5ycUrg8
Extraits: https://www.amazon.com/Xoxo-Jayhawks/dp/B086TZM8PS/ref=sr_1_2?fst=as%3Aoff&qid=1594369596&rnid=465672&s=music&sr=1-2
13-11-2020 à 13:24:42
‌Ah Washington, sa White House, son Donald et ses ennemis (provisoirement), sa statue de Lincoln, sa scène alternative!...

Ben justement les vieux intellos, voici que reviennent Joe Lally et Amy Farina, échappés des très recommandables Evens, mais aussi de Fugazi avec Ian McKaye. Si vous ne connaissez pas c'est très simple: ça s'écoute quasiment nulle part, ça ne revendique aucun style "mainstream" (traduisez qui plaît aux majorités), c'est marqué par l'influence universitaire du Nord-Est des States. En clair on ne joue pas sur les tripes, sur la testostérone, les jambes ou les performances vocales. Comme le disait Woody Allen, il faut apprécier avec votre deuxième organe préféré (en principe...): votre cerveau.

Le trio a formé Coriky autour d'un premier album éponyme. Des morceaux qui rappellent parfois l'approche décalée de Pavement/Stephen Malkmus ("Hard to explain", "Woulda coulda"). On y trouve une forme de pop dépouillée ("Clean kill"), qui paraît errer sur des voies mélodiques improbables car un poil bancales ("Say yes", "Inauguration day"), et des sonorités métalliques voire rageuses pourtant à des années lumières des compositions de groupes de "rock" car on entend des dissonances posées comme des gros cailloux en plein milieu d'une allée trop connue ("Have a cup of tea", "Too many husbands", "Jack says").

Une musique dans laquelle les trois protagonistes s'expriment en complémentarité mais de façon très intelligible ("BQM", "Last thing", "Shedileebop"), ce qui éloigne d'autant Coriky des formations qui essayent justement de fondre les artistes/instruments en un seul bloc plus ou moins compact.

Bref un disque qui ne se laissera pas déguster le coude à la fenêtre ou en regardant la vidéo du chat qui joue des claquettes, si vous voyez ce que je veux dire. Paradoxalement tout cela n'empêche pas Coriky de faire preuve d'élégance, de plaisir d'écoute et de séduction, mais d'une manière suffisamment originale pour qu'on s'y attarde. Ils sont un peu à l'indie-pop ce que Tom Waits est au blues quoi.

Welcome to Washington DC: https://coriky.bandcamp.com/album/coriky
11-12-2020 à 20:55:30
Mini album pour grande voix, quelque-part entre Jeff Buckley ("The first time ever I saw your face"!...), John Grant et les chanteurs Soul: vocalisations forcément aériennes, en apesanteur, qui partent à l'évidence du cœur.
Un vibrato qui flirte avec la douleur, et la sensibilité de l'écorché vif, dès le trop évocateur "When the party's over", confirmé sur cet "Atmosphere" qui n'augure que de la beauté de la tristesse. Des arrangements sobres, au piano profond comme un tombeau ("Never dreamed you'de leaved in summer", "When we're older" par exemple).
En l'écoutant on a du coup du mal à admettre que James Blake est Anglais, tellement ce "Covers" paraît éloigné des mélodies qui ont fait la réputation des artistes de son île.

Cet album est un "EP" et ne comporte donc que 6 titres, mais on ne doit surtout pas juger au poids dans ce cas précis notamment. C'est tellement beau tiens, que l'on pourra en faire un disque de Noël, presque aussi mystique et aussi splendidement dépouillé qu'un chant religieux.

Ecoute intégrale sur Youtube: 28MoridNVNo&list=PLfiMjLyNWxeYJ7nHTPDkrs0c4nhYgtYw2&index=1
12-12-2020 à 11:19:00
Merci !

Album écouté avec le S..... ou le M...… ?





Visitez le site de François H. , concepteur d'enceintes acoustiques de très haute qualité :
https://www.horvat.fr/Enceintes_Francois_H/
12-12-2020 à 15:14:22
Aucun pour l'instant: je n'ai pas reçu le disque, et pour cause, il n'est encore sorti que sous forme de fichiers!

Toujours S&M chez moi... enfin, façon de parler hein!
27-02-2021 à 10:20:39
‌Sun June c'est d'abord la voix évanescente de Laura Colwell, si peu raccord avec ce qu'on imagine habituellement de son Texas, pas pour rien que leur dernier album s'intitule "Somewhere".

Alors c'est où ce somewhere? Peut-être dans la fumée qui s'élève comme sur la pochette, avec donc cette voix de sirène alanguie qui vous enveloppe dans des volutes vaporeux.
Ce quelque-part c'est aussi une vision du temps, notamment du passé, décrit avec un mélange de mélancolie et de douleurs, dès "Everything I had", ou dans "Seasons". Les Sun June se rattachent eux-mêmes à un genre qui leur va comme une moufle, la regret pop.
En fait ce quelque-part c'est principalement l'ensemble du territoire des Etats-Unis, à travers lequel les Sun June semblent avoir cherché et trouvé la beauté de l'instant, la fragilité de la poésie, uniquement dicible en chansons ("Singing", "Colors"). La guitare folk de "Bad girl" évoque plus les paysages ruraux que celui des métropoles.
Quelque-part c'est aussi dans les cœurs et les âmes des gens sensibles, des humains croisés ça et là ("Karen O"), donc quelque-part c'est aussi partout où l'on aime, où l'on ressent ("Everywhere").
On jugera peut-être ce style de musique trop calme, presque apathique, mais c'est la contemplation des grands espaces vus par les fenêtres du véhicule, et les arrêts méditatifs devant eux, comme l'observation bienveillante des personnes, qui s'impose tout au long de l'album ("Finding out", "Once in a while", "Real thing" par exemple).

Un disque qui devrait vous aider à rêver et à décompresser de tous les stress, quelque part...

"Bad girl" sur Youtube: _GYNt8oWOGw
Idem pour "Singing": rAduuicZYL8
Voyage à domicile: https://sunjune.bandcamp.com/album/somewhere
02-04-2021 à 12:50:11

L'Impératrice?? Un groupe, pas une personne, des Parisiens, pas des Versaillais. Une musique d'aujourd'hui qui a manifestement puisé dans les sonorités et les arrangements des années 80: synthés assumés, rythmique sautillante, claviers west-coast (dès "Anomalie bleue" et jusqu'à la fin). On pourra reconnaître par exemple le jeu de basse en fond de "Get down saturday night" d'Oliver Cheatham, d'autant que "Submarine" est chanté en anglais, comme quelques autres titres.
La voix juvénile et sucrée de Flore Benguigui comme signature sonore sur laquelle se greffent les instruments. Un paysage clair, net et coloré qui file dans l'air avec agilité.
Les paroles, qui paraissent anecdotiques mais pas autant dénuées d'intérêt, rappellent un peu celles de Yelle voire celles de Françoise Hardy: diction parfaite et modulation accentuée des mélodies ("Hématome", "Tant d'amour perdu").
Autant dire que ce deuxième opus du groupe peut aussi bien se danser (comme "Voodoo?") que s'écouter, chez soi ou dans l'ambiance feutrée d'un club ("Souffle au cœur" par exemple).

On ne sait d'ailleurs pas toujours où et quand on se trouve dans cet album qui fait en plus un lien évident avec les productions japonaises (style Cibo Matto sur "Souffle au cœur" par exemple) ou coréennes dans son titre-même : "Tako Tsubo" (le syndrome du cœur brisé en japonais).
Un disque qui confirme encore cette french touch électro et pop, une des rares qui marie parfaitement la langue de Molière et les styles musicaux anglo-saxons. Une légèreté qui écartera sans doute l'Impératrice des formations qui en imposent dans le sérieux reconnu, mais qui est très loin de mériter une quelconque condescendance, car l'essentiel est bien là: la musique et le(s) plaisir(s).

Une Impératrice très abordable donc, qui couronnera de soleil votre royaume.



Album intégral sur Youtube: ownrDFA-zL4
  • Liens sponsorisés