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Enceintes François H.

Soul et autres mouvements

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29-01-2021 à 22:06:15
‌Rien que la pochette interpelle, par la position et l'éclatant assemblages de géométries noires et blanches, qui me rappellent furieusement ces navires ainsi peints durant la 1ère guerre mondiale, pour tromper l'ennemi en déstructurant les apparences.
Et bien Celeste a l'air de viser un peu le même objectif, tant dans la forme que sur le fond.

Une voix voilée, presque cassée et justement par là-même très expressive (dès "Ideal woman" et "Strange" par exemple), avec une délicatesse qui laisse l'oreille comme en suspens. Celeste fait à l'occasion dans la pop facile (trop?) d'accès mais sauvée par le timbre de la Britannique ("Tonight tonight", "A kiss"), prête à plonger dans le disco ("Stop this flame"), parfois presque jazzy ("Beloved"), mais avant tout Soul ("Tell me something I don't know", "Love is back", "The promise", "Lately" et pas mal d'autres).
A noter cette capacité à faire de manière originale dans le rétro délicieux (très beau "A little love").

26 ans et un talent manifestement en devenir, que l'on découvrira plus complètement avec la version "deluxe" de cet album (un deuxième CD de 9 titres tout aussi valables que les 12 sur l'album classique). Un disque que l'on ne dirait en tout cas pas issu d'une jeunette, et c'est là qu'elle trompe parfaitement l'ennemi, avec le talent d'une artiste qui paraît avoir beaucoup plus de bouteille que son état civil doit le montrer.

Un "Not Your Muse" que l'on espère finalement contredire, car Celeste est aérienne, forcément!

Ecoute intégrale sur Youtube: A1AJEv50Ld4&list=PLKwHFG4xmCc9S7T-FNG_6MyKIkGqLg8vB
Et à acheter chez elle: https://store.universalmusic.com/celeste/
05-02-2021 à 20:48:32
‌Bon, j'te le dis tout net: va pas être facile à caser ton gamin de Paname!...

Déjà l'aurait pu s'appeler j'sais pas... Dylan, James, mais pas Charles. Ensuite il est plus si jeune, hein: 36 berges. L'joue même pas de la guitare mais de l'harmonica; se prendrait pas pour un des vieux d'la vieille par hasard?! Parce qu'en plus de ça il nous fait du blues à l'attaque ("Happy single"), et l'est capable de prolonger sur d'la soul ("Warm embrace"), voire du sirupeux avec voix de crooner pour filles ("Don't blame me", tu l'as dit!). Because en plus il a une belle gueule le type...
Et pis y a cett'voix, trop belle pour faire tripes et arrache-cœur (tiens, "10 years old"); c'est pas comme ça qu'il va faire craquer les dinosaures du genre!
Le pire? Le pire c'est que ça pourrait bien venir aussi des côtes de Californie ("Monsters on the ceiling", "Elio"). Enfin quoi, le pays des gens qu'ont jamais d'problème!!

En gros c'est tout de même bien de la soul, c'est bien emballé, c'est bien pensé, mais bon sang mec, le Charles Pasi, c'est vraiment un drôle de zèbre, pas pour rien qu'il a appelé cet album-là "Zebra", pour le coup c'est raccord.
Et toi tu dis que t'aimes vraiment bien et que ça sent plus le rafraichi que le réchauffé?? Bon, OK, on va tenter le coup quand-même alors.

En plus il a signé chez Blue Note? On peut écouter ça où? Ah, ici sur youtube: PLRdU9tngZb-o2eZ_I7rYOk0t7tdoF3hev
Allez hop, on essaie.
20-02-2021 à 09:58:39
‌Vaut mieux tard que jamais, et si on regarde parfois les Victoires de la musique, c'est finalement pour y constater comme un différentiel de goût, année après année: l'impression répétée que la forme visuelle l'emporte assez souvent sur le fond musical. Il y a évidemment des exceptions. Cette année cela a été le funk d'Hervé.

Un sens du rythme peu fréquent chez les Frâânçais, qui se rapproche de celui de Yelle, voire de Pasi, justement oubliés de ces "Victoires". Ce qui frappe d'emblée c'est sa voix, impossible à dissocier du souvenir de celle de Bashung, notamment de la période "Play Blessures". C'est d'ailleurs très assumé, comme le prouve le titre de Bashung justement: "La peur des mots". C'est aussi frappant sur "Trésor", "Cœur poids plume", "Si bien du mal" ou "Bel air".
Belle utilisation du clavier ("Le premier jour du reste de ma nuit", "Paréo parade"), des percussions. Des morceaux aériens, paradoxalement portés par cette manière presque chuchotée de chanter ("La peur des mots" entre autres), en contre-point d'un martèlement qui claque ("Addenda", "Des airs de toi" par exemple).
La liste des titres à elle seule montre que le sujet principal tourne autour du cœur, sans trop de messages cachés douloureux ni trop introspectifs, ce qui le différencie des textes parfois incisifs et doux-amers de Yelle justement. Mais a fortiori pour un premier album, on appréciera dans "Hyper" essentiellement ce qui est trop souvent la parente pauvre des productions frenchies, c'est à dire ce qui reste de loin le principal pour moi: la musique.

On remarquera aussi un signe qui ne trompe généralement pas: Hervé ne joue pas vraiment sur l'image (mise en scène alambiquée, tenues, etc) pour s'exprimer en clips. Tongs et jogging dans sa cuisine dans "Si bien du mal" par exemple.

Bref chouette album, paré pour la distribution d'optimisme, indispensable (aussi) dans le contexte brouillé actuel.

A découvrir sur sa chaîne youtube: youtube.com/channel/UCH_caRzafPJgO4LEA_CLdWA
25-02-2021 à 14:08:49
Toujours un ravissement à lire ...
Et à découvrir ensuite sans attendre. Merci l'ami ;-)

Plus de système hifi
27-02-2021 à 10:17:56
Ça fait plaisir de savoir que ça fait plaisir!... Et ça fera (toujours) plaisir de te revoir, comme tous les amis du forum!
01-03-2021 à 10:23:21
thunderbolt:
… ça fera (toujours) plaisir de te revoir, comme tous les amis du forum!


Pour t'avoir revu récemment " en chair et en os ", je confirme que cela fait vraiment du bien par les temps qui courent…




Visitez le site de François H. , concepteur d'enceintes acoustiques de très haute qualité :
https://www.horvat.fr/Enceintes_Francois_H/
24-04-2021 à 10:27:46
‌Life on planet groooooove!!! Le beau et solaire cri de guerre de Maceo Parker résonne encore sur notre planète terre à terre, mais plus trop dans les grandes métropoles du Nord-Est: au bord du golfe du Mexique, à la Nouvelle Orléans.

Un groupe avec à sa tête un certain Yvan Neville, le fils de Aaron Neville, dans un registre différent: pas un premier album mais un bel album de Dumpstaphunk.
Le nom indique évidemment dans quelle direction roule plein pot ce métro: le funk. Pas vraiment le funk d'il y a une quarantaine d'années, mais une musique qui a totalement intégré une bonne partie des autres styles noirs-américains: rock, blues, gospel, jazz, rap très occasionnellement.
Alors du coup Dumpstaphunk nous ressort tout ça comme un boxeur à quatre poings: ça cogne sans répit avec un enthousiasme qui redonne le sourire, d'autant que chaque élément du groupe s'exprime et s'entend avec une netteté et une percussion impressionnantes qui ne remettent justement jamais en cause la notion de groupe.

On annonce très clairement les couleurs sur le premier titre, "United Nations stomp": donner des "good vibes", apporter du bonheur au monde, faire de cette planète commune une fraternité. Peut-être naïf dans les propos, mais l'actualité a suffisamment penché de l'autre côté depuis quelques années pour que l'on n'apprécie pas ce rejet du nationalisme et du communautarisme. Dans ce morceau sont réunis les ingrédients qui font de ce funk une espèce renouvelée: rythme presque rock ("Sounds" notamment), guitare de Marcus King très blues.
On retrouve aussi bien sûr les cuivres et l'orgue Hammond, servant de contre-point à la voix, comme sur "Make it after all", "Backwash". On y retrouve aussi cette basse costaude et nerveuse de Nick Daniels.
On a aussi parfois l'impression d'écouter un Maceo Parker qui aurait rajeuni: rythmique générale sur "Let's get at it", "In time", saxos cobra sur "Where do we go from here" (en plus des influences gospel dans le chant), "Itchy boo", "Do you".
La batterie enchaîne les crochets rapides, comme sur "Dumpstamental", ce qui n'empêche pas de planer en rase-motte sur le jazz.

Ce "Where Do We Go From Here" se termine sur un morceau qui nous ramène avec plus d'amertume dans la réalité terrestre (américaine en l'occurrence) d'aujourd'hui: "Justice 2020". Pour ceux qui trouveraient le funk trop axé sur le seul souci de mouvoir ses jambes, Dumpstaphunk met ici en perspective l'actualité avec l'Histoire des Etats-Unis, surtout pour ce qu'elle a eu de positif en terme de droits de l'Homme, avec un dernier message sans équivoque, "vote", qui contient aussi l'espoir pour l'avenir. Pour ceux qui en doutaient, le funk n'empêche manifestement pas d'être militant...

Un album sans fausse note ni fausse route, prêt à décrasser nos oreilles et nos systèmes. Ecouté et approuvé!!!

"Where do we go from here" sur Youtube: zZMWUu_J2kU
Idem pour "Justice 2020": g4r9RF3a7l0
Ecoute intégrale sur la chaîne Youtube: https://www.youtube.com/channel/UCFuTtekcQJ3nAGI9XjCc8uQ/videos
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