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Enceintes François H.

It's a woman's world

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27-11-2020 à 14:40:11
‌La voix, la voix, la voix avant tout, mais pas que: Ledisi mène les mélodies et les émotions par sa qualité vocale, même avec des accompagnements réduits, dans le calme d'une diction parfaite et modulée avec sensualité, dès "Anything for you".

Voix de femme au sens large, qui prouve son intelligence du cœur tout au long de ce "The Wild Card". Elle s'adresse aux mecs et types de tous genres (dont le sien) sans récriminations frontales mais en jouant sur sa capacité (et la leur...) à discuter, à convaincre, à se faire empathique, même s'il faut résolument dire "non" ou "terminé" ("Next time", "Now or never", "Stay gone", "What kinda love is that"). Une voix tranquille et presque langoureuse pour fêter l'égalité avec eux ("Same love", "Where I am", "In it to win"), mais aussi pour les retrouver autour des meilleurs sentiments ("Anything for you", "One" et la reprise finale "Without you").
Elle peut aussi chanter des choses assez légères Ledisi Anibade Young, comme le relâchement attendu du weekend, a fortiori dans la douceur de sa Nouvelle Orléans natale ("WKND"), là où la lutte pour les droits des Noirs est un éternel recommencement ("Wake up", "Stone").
Autant dire que sous des apparences de musique légère et seulement jolie à écouter (bon, c'est déjà pas mal hein!...), Ledisi a sorti là un vrai disque engagé, avec le sourire mais sans la soumission. Le flacon et l'ivresse quoi.

Le style? Entre soul, r'n'b, jazz, voire les frontières de l'électro ("Where I am" et "Wake up"). Quelques curiosités enlevées: "WKND" semble sorti tout droit des 80s' pour sa rythmique et ses slaps de basse, ou "One" qui rappelle plus la Jamaïque que la Louisiane.

Album complet sur Youtube= XauB5LZaOpI&list=PLzu19_hLeADxMS_vGoTIsJWNHMY2n46t0
27-11-2020 à 14:54:16
thunderbolt:
‌La voix, la voix, la voix avant tout, mais pas que: Ledisi mène les mélodies et les émotions par sa qualité vocale, même avec des accompagnements réduits, dans le calme d'une diction parfaite et modulée avec sensualité, dès "Anything for you". Voix de femme au sens large, qui prouve son intelligence du cœur tout au long de ce "The Wild Card".


J'écoute en ce moment même ce bel album et tout est vraiment comme l'a décrit thunderbolt !

Merci, une fois de plus !





Visitez le site de François H. , concepteur d'enceintes acoustiques de très haute qualité :
https://www.horvat.fr/Enceintes_Francois_H/
27-11-2020 à 17:48:05
18-12-2020 à 18:06:04
‌Robe blanche de mariée et fleurs fanées, Fana Hues rejoint Jessie Reyez sur la forme et d'une certaine façon sur le fond: femme, libre, fière et qui le revendique.

La ressemblance s'arrêtera là, car la Californienne part à l'aventure façon electro sur "Slippin" et "Notice me", avec ce voile sonore qui brouille les cartes. Elle retombe sur ses pattes et sur ses racines noires avec "Lay up" puis le pop et léger "Icarus", et jusqu'au jazzy "Yellow" final.
On appréciera la voix à la fois veloutée et aérienne, qui rappelle ses sœurs soul, superbement mise en valeur avec des économies de moyens instrumentales (juste les cordes nues dans "If ever" ou "Ends"), pour mieux laisser grimper l'expression dans des volutes d'émotion ("Death on the vine", prolongé par le plus mélancolique "Desert flower"). Même le r'n'b de "Snakes X elephants", malgré ses intonations rauques, se fait très humain, caressant, définitivement féminin.

Une sorte de princesse libérée, pas prête du tout à se laisser enfermer par qui que ce soit, ni quoi que ce soit en matière de style notamment. Un album éponyme, et on est touché par la grâce de cette jeune artiste capable de peindre sa musique avec toutes les couleurs de la palette, sans jamais céder la moindre élégance.

Fana Hues: prometteuse et qui convainc d'entrée comme une compositrice-interprète confirmée.

Ecoute chez elle:https://fanahues.bandcamp.com/
22-01-2021 à 12:53:42
‌"Big Bunny" est le morceau-titre du premier album d'Alaska Reid, et il contient tout ce qui fait la personnalité artistique de l'artiste. Une voix d'abord, qui rappelle la proximité et la sensualité de celle de Jennifer Charles (Elysian Fields), avec cette façon de laisser traîner les mots avec gourmandise ("Quake" entre autres), en forçant rarement sur les décibels. Le côté charnel et presque organique du chant ne cède qu'à des envolées aériennes ("City sadness" , "Boys from town" par exemple).

L'autre instrument d'Alaska Reid est sa guitare, pas agressive elle non plus, ni intrusive, sauf pour cette tonalité particulière saturée ("Pilot") qui met l'accent avec un chien certain sur les refrains. La féminité des compositions se retrouve dans ces mélodies légères, aux confins du rock, du folk et de l'indie. Les paroles évoquent souvent les relations avec l'autre sexe, mais pas vraiment du style fleur bleue: une poésie un peu désespérée que l'on ressent dans la manière de chanter justement ("Warm", "Oblivion", "Mermaid tears" et finalement tous les titres). On y cause des rencontres aveugles, des solitudes intérieures, de l'échec, de l'abandon comme une ultime chance de s'en sortir, jamais de l'amour fou et évident, comme sur "Pilot" ou "Blood ice". Le tout vu du point de vue féminin, comme toujours un peu détaché des priorités et des choix masculins.

Chez Alaska Reid les relations sont toujours un mélange de plaisirs et de souffrances, recherchées et poursuivies pour se donner une raison de continuer à vivre malgré tout. A ce titre "Big bunny" en tant qu'album comme de morceau illustre donc parfaitement cette dualité, puisqu'elle y évoque la toute première relation physique, mélange d'attentes, de douleur et de plaisirs. Un titre au refrain accrocheur, une guitare qui vient parfaitement griffer la légèreté et la douceur mélodique ou vocale.

La Californienne semble bien avoir puisé aux racines brutes de son Montana natal (non, pas d'Alaska justement) pour produire cet album que l'on souhaite vraiment n'être que le premier.

"Big bunny" sur Youtube: o3QMZCMrAgI
Ecoute chez elle: https://alaskareid.bandcamp.com/album/big-bunny
Et un petit live sur Youtube: JDcMPiAPTt4
19-03-2021 à 08:43:49
Revoici Valerie June, avec sa curieuse voix nasillarde qui aurait pu la déclasser comme chanteuse... mais qu'elle utilise justement et parfaitement. Une artiste qui rappelle Macy Gray de ce point de vue, mais sans la classique et forte marque soul de cette dernière (ce qui n'est pas une critique de Macy Gray pour autant).

La fille aux cheveux fous de Memphis sait toujours aussi bien raconter ses histoires, dans des styles différents selon les morceaux. On est aux portes du blues et de la soul ("Two roads" par exemple), mais bien à l'intérieur pour ce qui est de la chaleur et de l'humanité, même si les titres ouvrent facilement sur la nature paisible et les grands espaces ("You an I" par exemple). C'est d'ailleurs sur un instrumental naturaliste que se termine l'album ("Starlight ethereal silence").

Sa voix n'a pas que ce grain spécial, elle sait aussi s'élever très haut, pour survoler les frontières entre les gens et se marier avec le vent ("Colors", "Smile", "Why the bright stars glow", "Home inside" ), ou presque murmurer une comptine ("Stardust scattering", "Fallin'", "Whithin you"). Valerie June mêle toutes ces qualités pour parfois chanter façon gospel ("Call me a fool").

Une musique à écouter dans le grand calme ou en petit comité, pour apprécier et laisser s'écouler chaque seconde. C'est finalement l'illustration du titre de son album: "The Moon And Stars: Prescriptions For Dreamers". Une sensibilité à fleur de peau, peut-être ici typiquement féminine, mais appréciable par tous.

Ne vous laissez pas tromper par la pochette qui suggère plus une diva qu'une poétesse simple et naturelle qu'elle est réellement, comme le prouve finalement la vidéo de "Call me a fool" sur Youtube: j-R7hN6bZZ8
Bref un très bel album où tous les titres s'écoutent avec plaisir.


Ecoute intégrale: https://valeriejune.bandcamp.com/
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