Bonjour à tous,
Je vais vous narrer une petite histoire vécue : j'ai récemment vendu mon ancien lecteur CD Sphinx Project 32, un modèle vraiment haut de gamme, avec alimentation de course séparée, vendu à l'époque plus de 5500 euros. Avant de me racheter un lecteur "sérieux", j'ai en solution d'attente fait l'acquisition d'un lecteur CD Marantz CD6005 (vendu un peu moins de 600 euros lors de sa sortie), un modèle très réputé dans sa catégorie de prix, classé " 5 étoiles What Hifi " , " meilleur lecteur du marché pour son prix ", bref, une référence à ce prix.
https://translate.google.fr/translate?hl=fr&sl=en&u=https://www.whathifi.com/marantz/cd6005/review&prev=search
Pour mettre vraiment toutes les chances de son côté, j'installe ce si fameux lecteur CD avec les soins les plus attentifs : placement sur un support en médite de 40 mm d'épaisseur, repérage de la phase secteur, alimentation via une réglette secteur Actinote et un très onéreux câble secteur Siltech SPX30 et enfin mise en place de câbles de modulation Kimber KCAG argent de la plus haute qualité.
J'allume le lecteur Marantz, le laisse bien chauffer, tout comme mon ampli Pathos TT Référence, un intégré hybride avec tubes NOS Telefunken Diamond en entrée et transistors en mode Single Ended et en véritable Pure Classe A en sortie...
... lui-même relié en bicâblage Transfert Line à mes enceintes DIY François H. en finition laque piano, dotées d'ébénisteries ultra-rigides en MDF de 30 mm d'épaisseur avec ceintures internes de renforcement, de boomers-médiums 21 cm Excel W21EX001 à membrane papier et ogive cuivre, de tweeters Dynaudio Esotar T330D, d'un filtrage de très haut niveau avec selfs Mundorf VL300, condensateurs Duelund Cast Cu et résistances Amtrans AMRG, bref, le gratin de l'enceinte FH...
... et enfin, j'écoute attentivement l'ensemble.
Sur les messages simples, il me faut bien avouer que ce pourtant modeste lecteur Marantz se débrouille bien : la qualité de timbre est très honnête, le médium-aigu est fluide, et si le grave manque un peu d'autorité, il n'est pas ridicule pour autant. L'image sonore manque certes d'un peu de profondeur et de largeur, mais le placement des instruments est juste.
Belle surprise donc ! Je commence à me dire qu'en effet, la légende urbaine qui veut que les lecteurs CD ont fait de très gros progrès est fondée, que les convertisseurs récents sont devenus très performants, que les lecteurs de début de gamme rivalisent désormais avec les plus anciens lecteurs haut de gamme, etc...
Las, malgré l'apport indéniable des câbles haut de gamme et la mise en place hyper-soignée du lecteur, celui-ci pêche toutefois sur les messages complexes et les grands ensembles ; le son devient plus brouillon, les timbres des différents instruments perdent de leur superbe et l'image sonore se crispe. Sur ce genre de messages, les lecteurs CD haut de gamme, même anciens comme le Sphinx Project 32, restent souverains et affirment leur incontestable suprématie.
Vous connaissiez tous l'importance de la mise en oeuvre des appareils : compatibilité avec les autres éléments du système hifi, placement, câblage, phase secteur, mais les limites intrinsèques des appareils subsistent et empêchent d'accéder à une écoute de très haute qualité avec des modèles modestes.
La belle histoire s'achève donc là ; chaque appareil doit rester à sa place et malgré un soin tout particulier prodigué à la mise en oeuvre d'un lecteur CD modeste, celui-ci ne peut toutefois pas rivaliser avec un appareil haut de gamme.
C'est un peu l'histoire de la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf ; mais mon petit lecteur Marantz n'a heureusement pas encore éclaté...