Bossa nova et douceur rythmique, c'est
Nina Miranda qui revient en son nom propre.
La Brésilo-Anglaise avait déjà fait profiter de sa voix douce et aérienne dans divers groupes, mais elle reste fidèle à ce mélange caractéristique de sons brésiliens et d'electro tranquille; pas de la world music quoi.
Difficile pourtant d'hésiter sur l'origine géographique de l'essentiel de l'inspiration des rythmes et percussions des morceaux: on est bien là-bas sur l'autre rive de l'Atlantique, comme le suggère d'ailleurs le titre de l'album, "
Freedom Of Movement".
L'electro vient souvent ajouter une touche d'ambiance planante, comme sur "
Marshmellows Dreams", rajoutant à la douce mélancolie de cette musique brésilienne (Amazonienne même sur "
Amazonia amor").
L'autre source d'inspiration est l'Angleterre où Nina Miranda vit aussi: "
Whole of London" avec ses guitares pop, ou par exemple le plus dansant "
Lost in Manchester".
Malgré cette unité stylistique l'album n'a rien d'une œuvre monotone; chaque morceau raconte sa propre histoire, à sa façon.
Du coup la chanteuse passe du brésilien à l'anglais, sans jamais abdiquer cette façon caressante d'interpréter les paroles: superbes "
Feminist man" ou "
Julia" entre autres, qui peuvent rappeller la manière de chanter d'une certaine Astrud Gilberto.
Une seule exception à cette ambiance, "
The cage", aux contours plus durs, c'est le cas de le dire.
Pour le reste et comme souvent avec ce genre de musique, il suffira de fermer les yeux, d'imaginer le vert des arbres exotiques légèrement délavé par le soleil tropical, de laisser la liberté de mouvement au corps donc ("
The garden", "
I am...") et de laisser aussi l'esprit se faire masser par l'ambiance, pour obtenir un billet gratuit et immédiat pour le Brésil.
Un beau voyage sans fausse note quoi qu'il en soit.
Ecoute intégrale à domicile:
https://nina-miranda.bandcamp.com/album/freedom-of-movement